COMMEMORATION DE LA DEUXIEME SEMAINE DES VICTIMES DE LA REGION DU KASAI EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Direction Générale


I. ARGUMENT

La région du Kasaï est une zone post conflit. Entre 2016 et 2018, elle a vécu un conflit armé qui a opposé les forces de défense et de sécurité aux éléments de la milice attribuée au Chef Jean Pierre Mpandi.

Les affrontements récurrents entre les antagonistes avaient provoqué de graves violations des droits de l’homme, pouvant être qualifiés de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, à en croire le Rapport de l’Equipe des Experts Internationaux sur la situation du Kasaï.

En effet, le mois de mars 2017 fut fatidique. Au cours de la première quinzaine, précisément le 12, deux experts onusiens Zaida Catalan et Michael Sharp ont péri à MOYO MUSUILA, non loin de la Cité de Bunkonde, à la suite d’un crime odieux et crapuleux.

Deux semaines plus tard, du 28 au 30, une opération punitive menée porte à porte par les forces de défense et de sécurité avait semé une véritable désolation dans la commune de Nganza à Kananga. Les populations civiles ont été tuées et blessées par balles. Leurs biens les plus précieux ont été piliés et les femmes transformées en espace collectif de viol.

La lutte contre l’impunité engagée dans le cadre de la réponse judiciaire à la crise n’a pas encore produit des résultats significatifs. L’arrêt rendu par la Cour militaire de l’ex province du Kasaï occidental, le 29 janvier 2022, dans l’affaire meurtre de deux experts onusiens Zaida Catalan et Michael Sharp n’a pas permis, d’après plusieurs commentaires, de faire éclater toute la vérité .

Pendant ce temps, les nombreuses victimes sont abandonnées à leur triste sort. Elles perdent chaque jour la lueur de l’espoir d’être rétablies dans leur dignité, car, elles observent que tout passe, sauf le lourd passé moqueur de leurs blessures profondes.

Par ailleurs, la mémoire collective de la société Kasaïenne est menacée par une sorte d’amnésie, alors qu’elle peut permettre de refaire les liens sociaux brisés et favoriser résolument la réconciliation et la paix.

En vue d’honorer la mémoire des victimes décédées ainsi que celles qui sont vivantes, et éviter que les blessures individuelles et sociétales laissées par les violations massives des droits de l’homme puissent s’avérer profondément préjudiciables pour l’Etat de Droit que la République Démocratique du Congo, la Société Congolaise pour l’Etat de Droit organise la deuxième semaine des victimes de la région du Kasaï au mois de mars 2022.

II. OBJECTITS.

Cette commémoration vise à permettre à la société Kasaïenne de se souvenir collectivement du passé, afin de préserver de l’oubli, les abus, les atrocités et autres violations des droits de l’homme, en vue de bâtir un avenir pacifique et juste.

Elle vise aussi à honorer les victimes et les héros, et ainsi éviter les erreurs du passé et sceller la réconciliation.

III. RESULTATS ATTENDUS.

Cette commémoration tend à obtenir les résultats suivants :

Les souvenirs malheureux qui ont marqué le passé de la région du Kasaï sont conservés ;

Une explication est donnée au passé et un sens au présent ;

Les sentiments d’appartenance à une même identité sont renforcés ;

L’histoire de la région du Kasaï est préservée de l’oubli.

IV. AGENDA

Deux activités constituent l’agenda. Il s’agit premièrement de la tenue d’un café de droit, et ensuite, d’une journée culturelle.

IV.1. CAFE DE DROIT.

Jour : le samedi 12 mars 2022

Heure : 9h à 12h

Lieu : Salle de la paroisse universitaire Saint MARC

Thème : Commentaires de l’arrêt rendu sous RP 037/020 par la Cour Militaire de l’ex province du Kasaï occidental dans le procès de meurtre de deux experts onusiens Zaida Catalan et Michael Sharp

Orateurs : Maîtres Albert Nkashama, Alidor Mampuya et Daniel Makolo, avocats au Barreau du Kasaï Central.

Modérateur : Professeur Théodore Muamba.

IV.2. JOURNEE CULTURELLE.

Jour : le samedi 26 mars 2022.

Heure : 14h à 17h

Lieu : salle du lycée Buena Muntu

  • Présentation de la pièce théâtrale : « UNE VIE TRAGIQUE » mise en scène par Maître Alexandre TSHIAMA MAMBA.
  • Concert musical avec trois orchestres religieux
  • Témoignages des victimes et témoins
  • Exposition photos

V. BUDGET.

Les prévisions financières de cette activité sont à hauteur de USD 2000 (deux mille dollars). Elles couvrent la location des salles, la médiatisation, la sonorisation, les cachets de la troupe théâtrale et des orchestres, l’impression des calicots et banderoles, les invitations, le transport, la communication ainsi l’élaboration du rapport final.

La Société congolaise pour l’Etat de Droit contribuera avec la somme chiffrée à la moitié du budget global. Elle tend la main à toute personne physique ou morale éprises d’humanisme pour la cause des victimes de bien vouloir mettre sa main dans la poche, pour réussir l’organisation de cette commémoration.

Toute contribution peut parvenir à la SCED par voie bancaire à travers son compte ouvert à EQUITY BCDC sous le N° 9000001503572 – 29

Elle peut être également contactée au N°0826227200.

Le 9 Février 2022.
Le Directeur Général,
Bâtonnier Dominique KAMBALA.

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